Pour la quatrième année consécutive, la CNCDH était présente aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois du 11 au 13 octobre, faisant salle comble pour son atelier et tenant un stand au salon du livre.

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Mis à jour le 6 novembre 2024

La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a notamment pour mission d’éduquer et de sensibiliser aux droits humains. C’est dans le cadre de cette mission que la CNCDH s’implique depuis quatre ans dans les Rendez-vous de l’histoire de Blois, le rendez-vous incontournable pour celles et ceux qui veulent échanger sur l’histoire, sa place et sa transmission. 

« La diversité des thèmes proposés aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois permet à la CNCDH d’évoquer les droits humains sous des angles très variés : droit des femmes, droit des personnes migrantes, droit des enfants… Nous avons eu le plaisir de revoir à nos conférences des personnes participant d’une année à l’autre, ce qui montre l’intérêt des passionnés d’histoire pour les questions liées aux droits humains. » 
Ophélie Marrel, conseillère juridique à la CNCDH

Conférence « La ville : un monde sans femmes ? »

Pour cette 27e édition, la CNCDH a proposé un atelier « La ville : un monde sans femmes ? Histoire et droits des femmes dans l'espace public », animé par Ophélie Marrel, conseillère juridique à la CNCDH, Julie Pilorget, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale et Louise Savri, chargée de mission Éducation aux droits humains à la CNCDH.

Dans cet atelier, la CNCDH a souhaité apporter un éclairage historique et juridique sur la place des femmes dans l’espace public, et a ainsi expliqué pourquoi les villes en France sont un miroir des normes de genre. 

Contrairement aux idées reçues, les femmes ne sont pas cloisonnées « depuis toujours » à l’espace domestique. À travers l’histoire, la CNCDH a pu questionner la place des femmes dans les villes en rappelant leur implication dans les émeutes urbaines médiévales, leur occupation de « métiers qualifiés » au Moyen Âge (à l'instar, par exemple, de Christine de Pizan) ou encore leur rôle déterminant au cours de la révolution française. 

Aujourd’hui, bien que l’égalité entre les femmes et les hommes soit reconnue dans de nombreuses conventions internationales et dans la Constitution française, l’espace public a été pensé par et pour les hommes. Les inégalités de genre sont visibles dans la représentation des femmes dans la ville (noms de rues, des bâtiments, monuments...) et dans l’organisation de certains espaces comme les cours d’école ou les aménagements sportifs. De plus, la ville demeure un espace où les femmes ne sont pas toujours en sécurité, ce qui interroge l’égalité réelle entre les femmes et les hommes tout en questionnant notre culture, notre éducation, nos pratiques ainsi que les politiques publiques garante du respect de nos droits fondamentaux.

« À travers nos cartes blanches nous proposons des contenus croisant des informations historiques, juridiques et sociologiques que l’on adapte chaque année en répondant thème du festival. C’est l’occasion pour la CNCDH de partager des valeurs favorisant des questionnements sur nos biais et encourager l’adoption de comportements respectueux des droits fondamentaux. » Louise Savri, chargée de mission à la CNCDH, responsable en particulière des actions d’éducation aux droits humains de l’Institution

La CNCDH à Blois

Le stand de la CNCDH n’a pas désempli pendant les deux jours du Salon du Livre. 

Comme en témoigne Louise Savri, « Présente au nom de la CNCDH depuis quatre ans aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, j’ai plaisir à retrouver sur le stand des personnes venant d’année en année chercher nos derniers avis, la dernière édition de nos rapports ainsi que des enseignantes et enseignants qui nous partagent la manière dont ils utilisent les supports de la CNCDH en classe. Le mandat d’Éducation aux droits humains de la CNCDH prend alors tout son sens : partager avec le grand public une expertise approfondie des droits humains et faire en sorte que les enseignantes et enseignants puissent servir de démultiplicateurs diffusant une culture des droits humains. »

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