Alors que le débat public sur les relations entre police et population bat son plein dans le cadre du Beauvau de la sécurité, la CNCDH, réunie en assemblée plénière, adopte une série de recommandations pour contribuer au rétablissement de la confiance entre police et population.
La France se situe depuis plusieurs années dans le tiers inférieur des Etats de l’Union européenne pour le niveau de confiance exprimé par la population à l’égard de sa police. Parfaitement consciente des difficultés auxquelles sont confrontés les policiers dans l’exercice de leur mission, la CNCDH invite les pouvoirs publics, dans plus d’une vingtaine de recommandations, à mettre en place des réformes structurelles (cadre d’intervention, formation, encadrement, services d’enquête et d’inspection, etc.) afin de promouvoir une police républicaine, au service de la population et garante des droits et libertés fondamentaux. En se donnant les moyens de poursuivre cet objectif, les autorités contribueront ainsi non seulement à restaurer la confiance entre les citoyens et la police, mais également à revaloriser et faciliter le travail de cette dernière.
La police est un service public qui doit être au service de la garantie des libertés et des droits fondamentaux des citoyens. Si la CNCDH est parfaitement consciente des difficultés auxquelles les agents sont confrontés au quotidien, en replaçant la garantie des droits fondamentaux au cœur des préoccupations policières, non seulement la police regagnera la confiance de la population, mais c’est son travail lui-même qui en sera revalorisé et facilité.
Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH