Dans un avis adopté à la veille de la journée mondiale des défenseurs des droits de l'homme, le 9 décembre, la Commission nationale consultative des droits de l'homme formule une série de recommandations pour que les défenseurs des droits humains soient mieux protégés.
En 1998 était adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme, avec pour objectifs de définiir aux défenseurs, à leurs droits et à leurs modalités d'action.
Sont considérés comme défenseurs les individus, groupes et organes de la société qui « individuellement ou en association avec d’autres », promeuvent « la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international ».
25 ans plus tard, le constat est alarmant. Dans le monde entier, les défenseures et défenseurs des droits humains font l'objet de menaces, d'intimidations, sont parfois tués. Pour les empêcher d'agir et de dénoncer les pratiques des Etats ou des entreprises, de nombreuses techniques sont utilisées : leurs actions sont criminalisées au nom notamment de la sécurité publique; la menace terroristes est instrumentalisée pour les museler ou les empêcher d'agir, notamment en supprimant les financements ; des logiciels des surveillance sont déployés ; les défenseurs sont détenus arbitrairement, sans accès à la justice ni à un procès équitable ; des campagnes des stigmatisation et de dénigrement sont menées....
La CNCDH formule une vingtaine de recommandations à l'attention des pouvoirs publics français pour que la France soit exemplaire. Elle appelle notamment à adopter une législation qui garantirait la reconnaissance et la protection juridique des défenseurs ; et une stratégie et d'un plan national d'actions, co-construit avec la société civile, pour garantir un environnement sûr et favorable à celles et ceux qui défendent les droits humains.