Pour ce 4e numéro de la lettre de l’Observatoire de l’état d’urgence sanitaire et du confinement, la CNCDH a estimé nécessaire de s’intéresser plus particulièrement aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de pauvreté.
Constat
Aujourd’hui, 8,9 millions de personnes pauvres (vivant avec moins de 1.041 euros par mois), dont 2,2 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté (moins de 694 euros par mois)* - pour lesquelles le respect effectif des droits fondamentaux est déjà fragile en temps normal - se retrouvent dans des situations dramatiques.
Les informations reçues par la Commission, via ses associations membres, montrent que les inégalités sociales sont exacerbées par la crise sanitaire en France métropolitaine et dans les Outre-mer. Cette situation précarise davantage les personnes en situation de vulnérabilité ou marginalisées qui doivent faire face, au quotidien, à des difficultés plus nombreuses et plus importantes. Les familles monoparentales et les jeunes de moins de trente ans sont particulièrement concernés.
* France métropolitaine. Seuils calculés en pourcentage du niveau de vie médian, après impôts et prestations sociales. Source : Insee – Données 2017
Recommandations de la CNCDH
- Verser une prime de confinement suffisante à toutes les personnes en situation de précarité, et non aux seules personnes bénéficiant du RSA et aux familles bénéficiant d’une aide au logement, pour tous les mois de confinement
- Rendre gratuite la communication téléphonique avec les services publics, comme la CAF et les CPAM, même depuis un téléphone portable, au moins pendant toute la durée du confinement
- Débrider les abonnements de téléphonie portable à faible capacité pendant la durée du confinement (durée de conversation et data)
- Fixer des prix des denrées de base par les préfets dans les Outre-mer