La CNCDH a participé, sur invitation du Secours catholique – Caritas France, à la rencontre « Renforcer les systèmes de protection de l’enfance pour protéger les mineurs victimes de traite dans l’espace euro-méditerranée ».

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Mis à jour le 3 mai 2021

La CNCDH, rapporteur national sur la lutte contre la traite et l’exploitation des êtres humains a participé, sur invitation du Secours catholique – Caritas France, à la rencontre « Renforcer les systèmes de protection de l’enfance pour protéger les mineurs victimes de traite dans l’espace euro-méditerranée ». Cette rencontre a eu lieu à Tirana en Albanie, du 12 au 14 octobre 2015.

Les objectifs de cette rencontre étaient :

  • renforcer la collaboration internationale à la fois entre les institutions gouvernementales (ministères de la Justice, de l’Intérieur, ministères chargés de la protection de l’enfance…) mais aussi entre les ONG ;
  • mieux appréhender et connaître le phénomène de la traite des mineurs grâce aux programmes de recherche-action.

Ont participé à cette session des représentants des institutions gouvernementales et/ou des ONG d’Albanie, d’Arménie, de Bosnie-Herzégovine, de France, du Kosovo, du Liban, de Slovénie, de Turquie et d’Ukraine.

Cette rencontre a été l’occasion d’échanges fructueux et elle a permis de mettre en lumière un certain nombre de bonne pratiques en matière de prévention de la traite des mineurs et de prise en charge des enfants victimes qui pourraient être partagées entre les différents Etats.

La CNCDH était également présente à la réunion du réseau informel des rapporteurs nationaux et mécanismes équivalents sur la traite des êtres humains, à Bruxelles, les 19 et 20 octobre 2015.

Lors de cette rencontre, qui permet de faire le point sur la situation dans l’Union européenne et dans chacun des Etats membres et qui est l’occasion d’échanges de bonnes pratiques, deux thématiques spécifiques ont été abordées :

  • traite des êtres humains et trafic de migrants,
  • collecte de données sur la traite des êtres humains.

Dans ses propos introductifs, Gilbert Pregno, président de la Commission consultative des droits de l’homme du Grand-Duché du Luxembourg qui présidait la réunion (le Luxembourg assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne), a rappelé l’importance pour les Etats de mettre en place des rapporteurs sur la traite qui soient des institutions indépendantes. L’indépendance des rapporteurs nationaux est en effet une condition essentielle pour garantir une évaluation objective des mesures mises en œuvre – ou non – par les gouvernements.

A l’issue de leur session de travail, les rapporteurs nationaux se sont joints à la conférence de haut-niveau organisée par la Commission Européenne à l’occasion de la 9ème journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains. La conférence a porté sur la mise en œuvre du cadre juridique et politique de l'UE pour lutter contre la traite des êtres humains. La stratégie européenne se fonde sur une approche centrée sur les victimes et sur les droits de l’homme ; elle est également attentive à la dimension genrée du phénomène de la traite et porte une attention particulière à la problématique spécifique de la traite des mineurs.

La journée européenne de lutte contre la traite, instituée le 18 Octobre en 2007, est l'occasion de renforcer l'engagement de tous à l'échelle européenne pour l'éradication de la traite des êtres humains. C'est dans cette optique que le Collectif « Ensemble contre la traite des êtres humains » qui regroupe en France 25 associations, rappelle l’importance de ce phénomène criminel dans notre pays et déplore l’insuffisance des moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour le combattre. 

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